Le président Macron sort fragilisé au premier tour des législatives du 12 juin. Le camp présidentiel est au coude-à-coude avec la NUPES. Cette Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale de Mélenchon devance en nombre de voix la coalition ENSEMBLE de Macron. On est loin de la vague Macron de 2017 quand il a gagné 345 sur 577 députés. Aujourd’hui, « la Renaissance » et ses alliés le MoDem et Horizons, ne sont pas à l’abri des surprises. Certains disent qu’il est menacé de perdre la majorité à l ‘Assemblée nationale. D’autres parlent d’une courte majorité ou d’une majorité relative.
Rappelant que l’élection présidentielle d’avril 2022 a profondément bouleversé le paysage politique français. On a vu émerger trois blocs politiques apparemment irréconciliables plus un bloc abstention. Les législatives qui se font sur un mode majoritaire, ne reflètent pas équitablement trois blocs, car nous nous trouvons devant une grande loterie de duels qui ne manquerons pas d’accoucher d’une recomposition politique inédite.
Au second tour du 19 Juin, dans les cas des duels opposant le Rassemblement National à NUPES, les responsables macronistes sont sensés donner des consignes de vote pour élire des adversaires! Leurs premières réactions ont montré un embarras à se référer à un front républicain contre l’extrême droite. Elisabeth Borne est plutôt contre la NUPES de Mélenchon. Pour Costaner, Beaune et Attal, « aucune voix ne doit aller au RN ». Quant à Olivia Gregoire, elle voit 50 nuances de NUPES. D’autres du camp présidentiel préconisent « un front républicain contre l’extrême gauche » ou un vote ni-ni. On évoque aussi les valeurs républicaines, l’examen « au cas par cas », ou choisir seulement certaines composantes de la NUPES.
Le deuxième quinquennat Macron s’annonce difficile…