L’aventure individuelle d’Emmanuel Macron est sans pareille. Il a gagné les présidentielles d’avril 2022 avec un score de 58,54% , en baisse de 8 points par rapport à celui de 2017. Il n’a pas réussi à « endiguer les extrêmes » comme il avait promis. Bien au contraire, durant son premier quinquennat, la droite a viré plus à droite et la gauche était pousser de plus en plus à se radicaliser.
Après quatre années de pouvoir vertical et d’une politique exercée à droite qui a fait le lit de l’extrême droite. Il a réussi à bouleverser le système politique en mettant au tapis les parties traditionnelles de gauche et de droite. Mais sa faible ouverture à gauche, surtout après sa deuxième élection et l’émergence des trois blocs, lui offrent aujourd’hui beaucoup d’épines, et un paysage politique morcelé fait de duels aux résultats douteux.
Macron a montré des signes d’auto-suffisance entre les deux tours de l’élection présidentielle et pendant les législatives. Il est perçu différemment aujourd’hui. L’arrogance et le mépris ont rongé son image. Il est apparu comme un lièvre convaincu de gagner la course contre la tortue. Ses résultats au vote du 12 juin et le taux exceptionnel de d’abstention 52,49% qui exprime une érosion profonde et continue du système démocratique, lui ont adressé un message fort qui marque une volonté chez les électeurs de limiter son plein pouvoir. Mais fait notable, deux mois après son élection!
Mélenchon s’en saisisse de la situation et réussi à enclencher un immense espoir à gauche en créant, en un laps de temps record, la NUPES. Cela a permis d’accéder facilement au second tour, alors que Macron cherche une stratégie… et promet une nouvelle méthode, invisible pour le moment.